Et comme ce sont des Stars… nous n’avons pas hésité à les interviewer!! Allez savoir comment, nous avons eu l’exclusivité !
Qu’avez-vous fait qu’on ne sache pas ?
Je viens d’un milieu modeste, j’ai travaillé dès 16 ans comme guide dans une mine de cuivre pour financier mes études.
Un rendez-vous insolite ?
Je suis restée 3 mois clouée au lit par une pneumonie alors que je postulais pour devenir professeur de mathématiques : c’est finalement le principal de l’école qui est venu à mon chevet et j’ai décroché le poste à l’hôpital !
Une vanne?
J’ai beaucoup fait rire durant nos réunions à la NASA en proposant une distinction entre les travaux des équipes. Je voulais différencier les « Hardware Engineer des « Software Engineer » ce qui a amusé un long moment mes collègues …jusqu’à ce que l’un d’entre eux prenne mon parti et défende mon idée!
Les termes sont finalement restés.
Qui rit maintenant?!
Un talent caché ?
Sauf pour mes élèves : je parle couramment le français et je l’ai même enseigné.
Une erreur de casting ?
En ma faveur : quand j’était petite je vivais dans de toutes petites villes qui manquaient d’habitants et je rêvais de jouer au baseball, j’étais finalement la seule fille de l’équipe recrutée par manque de joueurs!
Votre 1er amour ?
Les mathématiques, Elvis Priestley et les Doors (dans cet ordre).
Disclaimer : eu égard à toute législation et par considération pour les personnalités autour desquelles nous créons – avec malice – nos Interviews nous précisons qu’elles sont évidemment fictives bien qu’inspirées de faits réels et des propos tenus par la personnalité à qui elles rendent hommage, pour qui nous avons autant de respect que d’admiration.
Margaret Hamilton, née Heafield, en 1936 dans l’Indiana (USA), est une Informaticienne américaine, passionnée de mathématiques, et une des premières programmeuses de logiciels informatiques.
Elle étudie les mathématiques et la philosophie au Earlham College de Richmond où elle va rencontrer son mari James Hamilton et obtenir son diplôme à l’âge de 22 ans : nous sommes en 1958.
Elle enseigne alors les mathématiques et travaille en soutenant son mari qui poursuit à cette époque ses études de droit à la faculté de Harvard.
Elle raconte dans une interview pour le site Makers :
« Ils souhaitaient que les femmes, moi comprise, leur servent le thé, et j’ai rétorqué à mon mari :
“Il est hors de question que je serve du thé. Si je vais à l’école de droit d’Harvard, très bien, j’y ferai ce qu’y font les hommes. Mais je ne serai pas mise dans cette position ».
Il était très fier de moi, du fait que j’ai pris cette position. »
Elle n’a que 24 ans, lorsqu’elle prend son poste au sein du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (mieux connu sous le nom de MIT) à la pointe des domaines scientifiques et technologiques et au sein duquel elle va développer des logiciels de prédiction météorologique.
En 1961, alors qu’elle travaille sur le Projet Sage » du MIT, un système informatique de défense antimissile qui permet de l’identification des avions ennemis, un épisode de bizutage va marquer un tournant dans sa carrière.
De ses propres mots :
« Ce qu’ils avaient l’habitude de faire, quand vous veniez de débuter dans l’organisation, c’était de vous assigner à un programme que personne n’avait été capable de comprendre ni de faire fonctionner. Quand j’ai débuté, ils m’ont mise dessus également. C’était une programmation piégée, et la personne qui l’avait écrite s’était amusée à mettre tous les commentaires en grec et en latin. Donc on m’a assignée à ce programme, et je l’ai finalement fait fonctionner »
Cet épisode contribue à lui ouvrir en 1963 les portes de la NASA où elle est recrutée au sein du laboratoire Draper du MIT : elle va travailler sur les logiciels embarqués au sein des vaisseaux spatiaux qui prennent en charge la navigation et l’atterrissage sur la Lune !
Elle devient responsable de l’équipe chargée du développement du logiciel utilisé lors des célèbres missions “Apollo” puis “Skylab3” et acquiert une solide expérience sur la conception logicielle à une époque où les méthodes de conception des projets informatiques en sont à leur balbutiements.
Apollo 11
Margaret Hamilton va se concentrer sur la détection d’erreurs du système et la récupération des informations lors des pannes: deux éléments qui s’avèrent cruciaux lors de la mission Apollo 11, et vont éviter l’interruption de l’atterrissage du module sur la Lune.
Car 3 minutes seulement avant que le module n’atteigne la surface de la Lune, des alarmes se déclenchent pour signaler la saturation de l’“Apollo Guidance Computer”…!
… mais grâce à l’architecture du système qui priorise les programmes, l’ordinateur interrompt les tâches secondaires et mène à bien sa mission en posant le module sur la Lune !
Ce système développé par Margaret Hamilton avec le système d’exploitation de J. Halcombe Laning permet aux astronautes Neil Armstrong et Buzz Aldrin d’atterrir sur la Lune en 1969 !
Après le MIT, Margaret Hamilton co-fonde en 1976 son entreprise de développement logiciel : “Higher Order Software” et lance 10 ans plus tard, la société Hamilton Technologies Inc. où elle développe sur la base de son expérience à la NASA son propre langage de programmation l‘USL (l’Universal Systems Language) qui repose sur des objets et des modèles orientés système et améliorent la fiabilité du code en réduisant les risques et les coûts de développement.
Si son nom reste longtemps peu connu, l’Agence Spatiale lui décerne en 2003, soit 27 ans après son départ de la NASA l »Exceptional Space Act » pour l’ensemble de ses contributions scientifiques au programme Apollo 2.
Barack Obama lui remet en 2016 la Médaille Présidentielle de la Liberté, la plus haute distinction décernée aux États-Unis, et LEGO la fait entrer dans nos foyers en 2017 en créant une figurine à son effigie.
Finalement un peu de lumière pour à cette passionnée des nombres qui nous a rapprochés des étoiles.
Laissons-lui la conclusion sur ces quelques mots accordés à la NASA :
Interview sur ses débuts au MIT : « De mon point de vue, l’expérience logicielle elle-même était au moins aussi excitante que les événements qui entouraient notre mission… Il n’y avait pas de seconde chance. Nous le savions. Nous prenions notre travail très au sérieux, beaucoup d’entre nous commençant cette aventure à à peine 20 ans. Trouver des solutions et de nouvelles idées était une aventure. […] Parce que le logiciel était un mystère, une boîte noire, la direction avait une foi et une confiance totales en nous. Nous devions trouver un chemin, et nous l’avons fait. Quand je regarde en arrière, nous étions les personnes les plus chanceuses au monde : nous n’avions pas d’autre choix que d’être des pionniers. »
Margaret Hamilton est toujours en vie et porte avec grâce ses 86 printemps.
And as they are celebrities… we didn’t hesitate to interview them! We don’t know how but we got the exclusive !
What have you done that we don’t know about?
I come from a modest background, I worked from the age of 16 as a guide in a copper mine to finance my studies!
An unusual appointment?
I was bedridden with pneumonia for 3 months while I was applying to become a math teacher: in the end, the school principal came to my bedside and I got the job at the hospital!
A joke?
I made people laugh during our meetings at NASA by proposing a distinction between the work of the teams. I wanted to differentiate « Hardware Engineer » from « Software Engineer » which amused my colleagues a lot … until one of them took my side and defended my idea!
The terms finally stuck.
Who’s laughing now?!
A hidden talent?
Except for my students: I speak fluent French and have even taught it.
A casting mistake?
In my favor: I lived in very small towns when I was little, they lacked people and I dreamed of playing baseball, I was finally the only girl on the team recruited because of the lack of players!
Your first love?
Mathematics, Elvis Priestley and the Doors (in that order).
Disclaimer : in view of all legislation and out of consideration for the personalities around whom we create -with malice- our interviews, we specify that they are obviously fictitious although inspired by real facts and the words of the personality whom they pay tribute, from whom we have as much respect as admiration.
Margaret Hamilton, born Heafield, in 1936 in Indiana (USA), is an American computer scientist, passionate about mathematics, and one of the first computer software programmers.
She studied mathematics and philosophy at Earlham College in Richmond where she met her husband James Hamilton and graduated in 1958 at the age of 22 .
She taught mathematics and worked to support her husband who was studying law at Harvard Law School at the time.
She recounts in an interview for the Makers website:
« They wanted the law wives, my being one of them, to pour tea, and I said to my husband:
« No way am I pouring tea. If I go to Harvard Law School, fine, I’ll do what the men do. But I’m not gonna be put in that position. »
He was very proud of me, that I had taken that stand. »
She was only 24 years old when she took her position at the prestigious Massachusetts Institute of Technology – better known as MIT- at the forefront of science and technology, where she would develop weather prediction software.
In 1961, while working on MIT’s Project Sage », a computerized missile defense system that allows for the identification of enemy aircraft, a hazing episode was to mark a turning point in her career.
In her own words:
« What they used to do, when you came into this organization as a beginner, was to assign you this program which nobody was able to ever figure out or get to run. When I was the beginner, they gave it to me as well. And what had happened was it was tricky programming, and the person who wrote it took delight in the fact that all of his comments were in Greek and Latin. So I was assigned to this program, and I finally got it to work. »
This episode contributed to open the doors of NASA in 1963 where she was recruited in the Draper laboratory of MIT: she was going to work on the software embedded in the spacecrafts which took care of the navigation and the landing on the Moon!
She became responsible for the team in charge of the development of the software used during the famous « Apollo » missions and then « Skylab3 » and acquired a solid experience on software design at a time when the methods of design of computer projects were in their infancy.
Apollo 11
Margaret Hamilton will be focused on the detection of errors in the system and the recovery of information during failures: two elements which will prove to be crucial during the Apollo 11 mission and avoid the interruption of the landing of the module on the Moon.
As only 3 minutes before the module reaches the surface of the Moon, alarms are triggered to signal the saturation of the « Apollo Guidance Computer »…!
… but thanks to the architecture of the system which prioritizes the programs, the computer interrupts the secondary tasks and carries out its mission by posing the module on the Moon!
This system developed by Margaret Hamilton with the operating system of J. Halcombe Laning will allow the astronauts Neil Armstrong and Buzz Aldrin to land on the Moon in 1969!
After MIT, Margaret Hamilton co-founded in 1976 her software development company: « Higher Order Software » and launched 10 years later, the company Hamilton Technologies Inc. where she developed on the basis of her experience at NASA her own programming language USL (Universal Systems Language) based on objects and system-oriented models and improves the reliability of the code by reducing the risks and costs of development.
If her name remains little known for a long time, the Space Agency awards her in 2003, 27 years after her departure from NASA, the « Exceptional Space Act » for all her scientific contributions to the Apollo 2 program.
In 2016, Barack Obama awarded her the Presidential Medal of Freedom, the highest distinction given in the United States, and LEGO brought her into our homes in 2017 by creating a figurine in her likeness.
Finally a little light for this numbers enthusiast who brought us closer to the stars.
Let’s leave her the conclusion on these few words granted to NASA:
On her early days at MIT: « From my perspective, the software experiment itself was at least as exciting as the events surrounding the mission… There was no second chance. We knew that. We took our work very seriously, many of us beginning this journey while still in our 20s.Coming up with solutions and new ideas was an adventure. Because software was a mystery, a black box, upper management gave us total freedom and trust. We had to find a way, and we did. Looking back, we were the luckiest people in the world: there was no choice but to be pioneers. »
Margaret Hamilton is still alive and gracefully wearing her 86th spring.